LE COMPAGNON BERTRAND SERP, LA CONNAISSANCE et LA PERSONNALITÉ.
AU CŒUR DE L’ENTITÉ HOSPITALIÈRE DE LA GRAVE, DU COURS DILLON ET DE L'HOTEL DIEU SAINT JACQUES !
Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie et composée de trois volcans : le Shira à l'ouest, culminant à 3 962 mètres d'altitude, le Mawenzi à l'est, s'élevant à 5 149 mètres d'altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le pic Uhuru à 5 891,8 mètres d'altitude constitue le point culminant de l'Afrique. Outre cette caractéristique, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire sommitale en phase de retrait accéléré depuis le début du xxe siècle et qui devrait disparaître totalement d'ici 2030 à 2050. La baisse des précipitations neigeuses qui en est responsable est souvent attribuée au réchauffement climatique mais la déforestation est également un facteur majeur. Ainsi, malgré la création du parc national en 1973 et alors même qu'elle joue un rôle essentiel dans la régulation bioclimatique du cycle de l'eau, la ceinture forestière continue à se resserrer. En effet, la montagne est notamment le berceau des pasteurs maasaï au nord et à l'ouest, qui ont besoin de prairies d'altitude pour faire paître leurs troupeaux, et des cultivateurs wachagga au sud et à l'est, qui cultivent des parcelles toujours plus étendues sur les piémonts, malgré une prise de conscience depuis le début du xxie siècle.
Après la surprise engendrée dans le milieu scientifique avec sa découverte pour les Européens par Johannes Rebmann en 1848, le Kilimandjaro a éveillé l'intérêt des explorateurs comme Hans Meyer et Ludwig Purtscheller qui parviennent au sommet en 1889 accompagnés de leur guide Yohanas Kinyala Lauwo. Par la suite, il a constitué une terre d'évangélisation que se sont disputée catholiques et protestants. Enfin, après plusieurs années de colonisation allemande puis britannique, il a vu l'émergence d'une élite chagga qui a été un pilier dans la naissance d'une identité nationale avec comme point d'orgue l'indépendance du Tanganyika en 1961.
Depuis, le Kilimandjaro est devenu une montagne emblématique, évoquée ou représentée dans les arts et symbolisée sur de nombreux produits à vocation commerciale. Elle est très prisée par les milliers de randonneurs qui réalisent son ascension tout en profitant de la grande diversité de sa faune et de sa flore.
Titre : Les vieux vaisseaux.
Poète : Jean Aicard (1848-1921)
Recueil : Les jeunes croyances (1867).
Je regrette les vieux vaisseaux dont la voilure,
Large et lourde, pendait du faîte au pied des mâts,
Et leurs pesants rouleaux de toile dont l'amas
Faisait fléchir l'antenne à l'immense envergure.
La marche du meilleur navire était peu sûre :
On dépendait du temps, des saisons, des climats ;
On restait immobile aux jours des calmes plats
Et parfois on errait longtemps à l'aventure.
Mais ils étaient si fiers les fins voiliers, si beaux,
Quand leurs voiles claquaient comme de grands drapeaux,
Puis s'enflaient tout d'un coup, souveraines et rondes !
L'ombre autour d'eux tombait en longs plis sur les eaux,
Et les voiles semblaient dans leurs courbes profondes
Porter en soupirant l'espoir de nouveaux mondes !
Jean Aicard.
Elle est aussi appelée Ol Doinyo Oibor en maa, soit « Montagne blanche » ou « Montagne étincelante ». Son nom a été adopté en 1860 et viendrait du swahili Kilima Njaro. « Kilimandjaro » a tôt fait l'objet d'études toponymiques, Johann Ludwig Krapf y voyant la « Montagne de la splendeur » sans toutefois plus d'explications. En 1884, Gustav Adolf Fischer affirme que Njaro est un démon du froid, idée reprise par Hans Meyer lors de son ascension en 1889, mais Njaro n'est connu que des habitants de la côte et non de ceux vivant à l'intérieur des terres, qui par ailleurs ne croyaient qu'en des esprits bienfaiteurs4. Joseph Thomson est le premier à supposer, en 1885, qu'il signifie « Montagne étincelante ». Si le diminutif kilima signifie « colline », « petite montagne », cette théorie n'explique pas pourquoi le mot mlima n'est pas utilisé pour désigner de manière moins impropre la « montagne » si ce n'est pour des raisons affectives ou par déformation. Njaro désignerait la blancheur, l'éclat en swahili mais cette entrée est absente des dictionnaires anciens ou contemporains de kiswahili et pourrait ne pas être employée dans la langue standard. Par ailleurs, en maa, ngaro ou ngare désigne l'eau ou les sources. Mais jaro peut aussi désigner une caravane en kichagga et une théorie alternative propose les termes kilmanare/kilemanjaare, kilelemanjaare ou encore kileajao/kilemanyaro dont le sens est respectivement « qui vainc l'oiseau » ou « le léopard » ou « la caravane ». Cependant, ce nom n'aurait été importé qu'au milieu du xixe siècle chez les Wachagga qui avaient pour seule habitude de nommer séparément chacun des sommets connus par eux, rendant cette explication anachronique.
Le Kilimandjaro est formé de trois sommets principaux qui sont le Shira, le Mawenzi (en kichagga Kimawenze ou Mavenge signifiant « sommet fendu », cette apparence faisant l'objet d'une légende locale) et le Kibo (en kichagga Kipoo ou Kiboo signifiant « tacheté » en raison d'un rocher sombre qui dépasse des neiges éternelles, aussi appelé Kyamwi, « le lumineux »). Ce dernier abrite le point culminant de l'ensemble, le pic Uhuru (terme swahili signifiant « liberté »). Il avait été baptisé Kaiser-Wilhelm-Spitze de 1889 à 1918 en l'honneur de Guillaume II d'Allemagne à la suite de la colonisation de l'Afrique orientale allemande par signature de traités entre Carl Peters et des chefs locaux, jusqu'au passage du Tanganyika sous administration britannique.
Titre : Le fond de l'Océan
Poète : Joseph Autran (1813-1877)
Recueil : Les Poèmes de la mer (1859).
Soufflez et mugissez, tristes vents de la nuit !
Sombres flots, déchirez et jetez à grand bruit
Votre folle écume au rivage !
Penché vers vous, du bord de ces rocs frémissants,
J'aspire dans mon âme et je bois dans mes sens
Je ne sais quel plaisir sauvage.
Le vieil astre des jours descend à l'horizon,
Il y plonge à demi ; — plus rouge qu'un tison,
Il rougit une mer ardente,
Une mer qui ressemble à ces lacs de l'enfer,
Tels que tu les décris dans ton livre de fer,
Ô vieux maître ! Ô terrible Dante !
Mille oiseaux du rivage encombrent les contours
Ici les goélands, aquatiques vautours,
Fouillant des yeux la vase obscure ;
Là, les hauts cormorans qui courent sur le bord,
Et relèvent, joyeux, leur long bec où se tord
Le poisson pris dans la morsure.
Échevelé, fougueux, le flot de plus en plus,
Se déchaîne; il mugit, il gronde à chaque flux
Comme un tonnerre sur la grève.
Au milieu du fracas, on dirait par moments
Les acclamations et les frémissements
D'un peuple entier qui se soulève !
Ô mer ! Sinistre mer ! N’as-tu donc pas assez
Enfoui de trésors sous ton onde entassés,
Dévoré de pâles victimes ?
Que te faut-il encore ? Que demandent tes cris ?
Faut-il que dans ton sein roulent plus de débris
Que de vagues sur tes abîmes ?
Depuis l'heure où l'espace à, tés eaux fut donné,
Depuis le jour fatal où, comme un nouveau-né
Qui sort du ventre de sa mère,
Tu sortis du chaos et vins battre tes bords,
Tu n'as jamais rendu que de plaintifs accords,
Et roulé qu'une écume amère.
Et jamais les écueils qui rampent sous tes flots
N'ont cessé d'engloutir barques et matelots,
Lourds vaisseaux, fragiles nacelles ;
Et débris dispersés et morts ensevelis
Roulent au fond du gouffre, et, sous tes mornes plis,
Comme un linceul tu les recèles.
Mais un jour est prédit, — inévitable jour, —
Où toi-même, tu dois disparaître à ton tour
Au souffle brûlant de l'Archange,
Où ton abîme, ouvert et nu comme la main,
Sera ce qu'en automne est le creux d'un chemin
Dont on a balayé la fange.
Alors se trahiront aux yeux épouvantés
Tes gouffres, tes ravins, tes sourdes cavités
Qui font le désespoir des sondes :
Régions où jamais un rayon ne descend,
Tartares sous-marins, où va s'épaississant
L'obscurité des nuits profondes.
Là, sur un lit visqueux d'algues et de limons,
Parmi tes polypiers, parmi tes goémons,
Tes fucus aux glauques feuillages,
On verra s'élever, par tas et par monceaux,
Cet éternel butin que plonge sous tes eaux
Chaque saison riche en naufrages :
Ruines de vaisseaux, dont les fortes cloisons,
Jour à jour, lentement, s'écroulent ; cargaisons
Qui croupissent dans leurs entrailles ;
Lourdes ancres, agrès par la rouille mordus ;
Drapeaux, sceptres des rois, qui roulent confondus
Parmi de sordides ferrailles ;
Écrins où l'eau pénètre, en vain cadenassés ;
Masses d'argent et d'or, qui feraient dire : assez !
A tous les mendiants du globe ;
De quoi vous habiller et vous nourrir enfin,
Vous tous, pauvres enfants qui blêmissez de faim
Et-grelottez sans feu ni robe !
Et puis, en des tombeaux de sable et de varech,
Cadavres de marins enveloppés avec
Des bandelettes d'algues vertes ;
Et puis, déchiquetés, dénudés jusqu'à l'os,
Squelettes monstrueux, spectres de cachalots
Et de baleines entr'ouvertes !
Tout ce qu'a dévoré, tout ce qu'a submergé
L'onde, qui ronge encore après qu'elle a rongé
Avec ses dents toujours entières :
Tout ce que ton flot noir ballotte dans ses plis,
Tout ce qui dort, bercé d'un éternel roulis,
Dans tes liquides cimetières !
Voilà quel formidable et lugubre tableau
Apparaîtra, le jour que les voiles de l'eau
Seront repliés par Dieu même ;
Quand la mer, quand le sol, fouillés jusques au fond,
Rendront ce qu'engloutit un néant si profond,
Partout où le trépas nous sème.
Alors, ô mer ! Alors, devant le trois fois Saint,
Tous ceux qui jusque-là reposaient dans ton sein
Se lèveront comme une armée ;
Et toi, comme un torrent dont s'égouttent les flots,
Tu seras pour jamais, dans le dernier chaos,
Sous le sceau de Dieu refermée !
Joseph Autran.
Le Kilimandjaro s'élève dans le Nord-Est de la Tanzanie à 5 891,8 mètres d'altitude selon des mesures réalisées en 2008 par positionnement GPS et gravimétrie, remplaçant la précédente valeur de 5 892 mètres obtenue en 1952 par une équipe britannique. Son altitude, qui a fait l'objet de mesures depuis 1889 avec des résultats variant de plus de cent mètres, en fait le point culminant de l'Afrique et donc un des sept sommets. Il se situe non loin de la frontière avec le Kenya qui passe au pied des versants nord et est de la montagne. Il émerge de manière solitaire de la savane qui l'entoure, la surplombant d'un dénivelé de 4 800 à 5 200 mètres, ce qui en fait la montagne isolée la plus haute du monde8,9. Il couvre une superficie de 388 500 hectares. La montagne est un complexe volcanique de forme ovale de 70 kilomètres du nord-ouest au sud-est par cinquante kilomètres du nord-est au sud-ouest, à 340 kilomètres au sud de l'équateur. Le mont Méru se trouve à 75 kilomètres au sud-ouest et le mont Kenya, deuxième sommet d'Afrique par l'altitude, à 300 kilomètres au nord. La ville la plus proche, Moshi, est située en Tanzanie, au sud de la montagne, et constitue le principal point de départ de son ascension. L'aéroport international du Kilimandjaro dessert depuis 1971, à cinquante kilomètres au sud-ouest du sommet, toute la région et ses parcs. Dodoma, la capitale, et Dar es Salam se trouvent respectivement à 380 kilomètres au sud-ouest et 450 kilomètres au sud-est alors que Nairobi n'est qu'à 200 kilomètres au nord-nord-ouest. La côte de l'océan Indien est à 270 kilomètres. Administrativement, le Kilimandjaro se trouve dans la région de Kilimandjaro, à cheval sur les districts de Hai, Moshi Rural et Rombo où se trouve le point culminant et la majeure partie de la montagne. Il est intégralement inclus dans le parc national du Kilimandjaro.
Titre : À l'océan
Poète : René-François Sully Prudhomme (1839-1907)
Recueil : Les vaines tendresses (1875).
Sonnet.
Océan, que vaux-tu dans l'infini du monde ?
Toi, si large à nos yeux enchaînés sur tes bords,
Mais étroit pour notre âme aux rebelles essors,
Qui, du haut des soleils te mesure et te sonde ;
Presque éternel pour nous plus instables que l'onde,
Mais pourtant, comme nous, œuvre et jouet des sorts,
Car tu nous vois mourir, mais des astres sont morts,
Et nulle éternité dans les jours ne se fonde.
Comme une vaste armée où l'héroïsme bout
Marche à l'assaut d'un mur, tu viens heurter la roche,
Mais la roche est solide et reparaît debout.
Va, tu n'es cru géant que du nain qui t'approche :
Ah ! Je t'admirais trop, le ciel me le reproche,
Il me dit : « Rien n'est grand ni puissant que le Tout ! »
René-François Sully Prudhomme.
Le Kilimandjaro est un stratovolcan de forme globalement conique. Il est composé de trois sommets principaux qui sont autant de volcans : le Shira à l'ouest avec 3 962 mètres d'altitude, le Kibo avec 5 891,8 mètres d'altitude au centre et le Mawenzi avec 5 149 mètres d'altitude à l'est. Le Kibo est couronné à son sommet d'une caldeira elliptique large de 2,4 kilomètres et longue de 3,6 kilomètres, renfermant un cratère appelée Reusch Crater de 900 mètres de diamètre au milieu duquel s'élève un cône de cendre de 200 mètres de diamètre nommé Ash Pit. Le pic principal, sur le bord méridional de sa caldeira externe, s'appelle pic Uhuru, les autres points remarquables du Kibo étant Inner Cone à 5 835 mètres d'altitude, Hans Meyer Point, Gilman's Point, Leopard Point et Yohanas' Notch, une brèche nommée en l'honneur du guide qui accompagna la première ascension de la montagne. Au sud-ouest du sommet, un grand glissement de terrain a donné naissance, il y a 100 000 ans, à Western Breach qui domine la Barranco Valley. Le Mawenzi est parfois considéré comme le troisième plus haut sommet du continent après le mont Kenya. Il est fortement érodé et a désormais l'apparence d'un dyke dont se détachent Hans Meyer Peak, Purtscheller Peak, South Peak et le Nordecke. À leur base, plusieurs gorges partent en direction de l'est, en particulier Great Barranco et Lesser Barranco. The Saddle, en français « la selle », est un plateau de 3 600 hectares entre le Mawenzi et le Kibo. Le Shira, duquel se détache Johnsell Point, est constitué par un demi-cratère égueulé dont il ne reste que les rebords sud et ouest. Au nord-est de celui-ci, sur 6 200 hectares, la montagne présente une autre surface en forme de plateau. Environ 250 cônes satellites sont présents de part et d'autre de ces trois sommets sur un axe nord-ouest/sud-est.
Titre : Les sirènes
Poète : Albert Samain (1858-1900)
Recueil : Au jardin de l'infante (1893).
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles ;
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,
Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le cœur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !
Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves ;
Et là-bas — visions — sur l'or pâle des grèves
Ondulaient vaguement des torses amoureux.
Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent.
Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
Tendaient lascivement des pointes de corail.
Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés ;
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...
Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux ;
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...
Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Chœur fatal et divin, elles faisaient cortège ;
Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !
La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.
Les Sirènes chantaient... Mais le temps est passé
Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
Où l'on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.
Albert Samain.
Le volcanisme du Kilimandjaro débute au cours du Pliocène ; la construction de son édifice se serait déroulée en quatre grandes phases, durant lesquelles ont été émis 5 000 km3 de roches volcaniques. Les trois dernières ont formé les stratovolcans imbriqués qui constituent le Shira, le Kibo et le Mawenzi. Le rift orienté ouest-nord-ouest—est-sud-est qui les traverse a également donné naissance à de nombreux cônes satellites, répartis en approximativement huit zones. Quelques bouches éruptives situées au sommet semblent avoir été actives pendant l'Holocène. Au cours du Jurassique et du Crétacé, une érosion se met en place au niveau de la région correspondant à l'actuel Kilimandjaro. C'est alors un plateau composé de gneiss et de granulite datant du Précambrien. Le relief est progressivement aplani : des plaines se forment au nord et à l'est, des inselbergs apparaissent au nord-ouest et au sud-est, les alluvions cristallines sont évacuées vers le sud à partir du Paléocène.
La vallée du grand rift qui parcourt l'Afrique de l'Est du nord au sud naît au Miocène avec le début de scission de la plaque somalienne à partir de la plaque africaine. Dans la région correspondant à une branche orientale de ce rift, des failles apparaissent au Pliocène et les alluvions s'entassent, recouvrant la plupart des inselbergs. Les failles favorisent l'ouverture de grabens et la remontée de magma. Le Kilimandjaro comme le mont Méru émergent au niveau d'un graben qui prend une orientation ouest-nord-ouest—est-sud-est, formant le seuil d'Amboseli.
Titre : Le phare
Poète : Joseph Autran (1813-1877)
Recueil : Les Poèmes de la mer (1859).
Parmi les noirs brisants où le flot tourbillonne,
Le phare vers la nue élève sa colonne.
Pilier de blocs massifs qu'unit un dur ciment,
Il surgit, solitaire, ainsi qu'un monument.
Des vagues, à ses pieds, la fureur se déchaîne :
On dirait que la mer assiège de sa haine
Cette tour qui, montrant le péril aux vaisseaux,
La frustre d'un butin convoité par ses eaux.
Le soir vient, l'horizon s'efface dans la brume :
Sur la tour, aussitôt, le fanal se rallume ;
Avant même qu'au ciel une étoile ait relui,
Un astre éclaire l'onde,- et cet astre, c'est lui !...
Foyer de vifs rayons dont la lueur éclate,
Il enflamme les airs d'une teinte écarlate ;
Et, sur l'Océan noir son reflet projeté
Semble un chemin de feu par la houle agité.
Averti des écueils dont ce bord se hérisse,
Le navire alors cherche une onde plus propice ;
Il veille à sa manœuvre, et, le long du canal,
Rend grâce en le fuyant au lumineux fanal.
Des nochers en péril ce guide manifeste
A d'autres voyageurs sera pourtant funeste.
Il en est qui par lui sont pris en trahison :
Ceux-là sont les oiseaux bercés à l'horizon,
Ce sont les passagers du vent et de la nue.
La saison froide et triste étant déjà venue,
En colonne, en triangle, ils traversaient les airs,
Cherchant au loin des cieux plus tièdes et plus clairs.
Voilà qu'au bord des flots l'ardent soleil du phare
Brille, et dans leur essor les trouble et les égare.
Eux qui des cieux profonds savent chaque sentier,
Qui firent sans erreur le tour du globe entier,
Pour la première fois suspendus par le doute,
Se laissent détourner de l'infaillible route ;
Ils veulent de plus près, dans l'ombre de la nuit,
Voir l'étrange soleil dont l'éclat les séduit.
Ainsi que dans un champ, par troupes inquiètes,
Descendent au miroir les jeunes alouettes ;
Comme le papillon, si fragile et si beau,
S'abandonne le soir à l'attrait du flambeau,
Ils viennent par essaims ; — ramiers blancs comme neige,
Pluviers, cailles, vanneaux, ils s'approchent du piège ;
Fascinés, éblouis, ils tournent ; je les vois
Autour du haut fanal voler tous à la fois.
En vain contre le charme ils voudraient se débattre ;
Dans le rayonnement de la clarté rougeâtre,
Ils sont pris de vertige... hélas ! Et tour à tour
Se brisent dans leur chute aux pierres de la tour.
Et la mer les saisit de ses promptes écumes ;
Et, flocons dispersés, le vent sème leurs plumes ;
Et le cri douloureux des blessés convulsifs
Se mêle au sourd fracas des flots dans les récifs.
Oiseaux infortunés ! Là-haut, près des nuages,
Vous poursuiviez en paix vos éternels voyages.
Conduits par un instinct si rarement déçu,
Au soleil véritable et d'avance aperçu
Vous alliez confiants : palmiers, claires fontaines,
Doux nids, vous appelaient aux régions lointaines.
Vous ne les verrez pas ; séduits par un faux jour,
Vous ne connaîtrez plus ni le ciel ni l'amour !
Hélas ! Telle est du sort la cruelle ironie :
On entrevoit de loin quelque sphère bénie ;
Plein des rêves sacrés du sage ou de l'amant,
Vers un but radieux on s'envole ardemment,
Et l'on meurt en chemin, et l'on tombe victime
D'un rayon qui vous ment et vous jette à l'abime !
Joseph Autran.
Au début de la formation du volcan, il y a 2,5 millions d'années, survient le premier des vingt-et-un âges glaciaires majeurs du Quaternaire dans l'hémisphère nord. L'Afrique tropicale subit des températures plus basses qu'à présent. Une période d'un million d'années, plus sèche, s'ensuit, une tendance qui se poursuit globalement aujourd'hui : Il y a 150 000 ans se produit le maximum de la glaciation de Riss, l'avant-dernière glaciation majeure, la plus étendue du Pléistocène. Elle est suivie par l'interglaciation de Eem, plus humide et plus chaude que l'époque actuelle. Les glaciations en Afrique de l'Est sont associées à un climat plus froid et plus sec avec des précipitations plus faibles qui subsistent sous forme de neige. Les stratus qui auraient dominé durant ces glaciations ont pu avoir de larges conséquences dans cette tendance froide et peu pluvieuse. La datation des glaciations du Kilimandjaro est possible grâce à l'étude de sa géomorphologie : moraines, vallées glaciaires, cirques, lacs glaciaires. Ainsi, cinq glaciations ont été mises en évidence sur le Kibo. La plus ancienne remonte à 500 000 ans et a été attestée au pied du site appelé Lava Tower, à l'ouest du sommet. La deuxième glaciation date de 300 000 ans et s'avère clairement visible en particulier à Bastion Stream, près du site précédent, et un peu partout sur le volcan où elle a créé des vallées en auge, en particulier sur le versant méridional. La troisième glaciation remonte à 150 000 ans et demeure sans doute une des plus importantes de l'histoire du volcan. Elle est suivie par la quatrième glaciation entre -70 000 -50000 qui voit une forte avancée dans la South East Valley. La cinquième glaciation, il y a 18 000 ans environ, est datée au niveau du cratère sommital. Un cycle plus chaud se prolonge depuis 11 700 ans même si d'ultimes séries d'avancées glaciaires mineures se produisent probablement au petit âge glaciaire et laissent des moraines au bas des glaciers actuels. Seules les trois dernières glaciations sont visibles au Mawenzi et uniquement la troisième sur le Shira bien que des indices de glaciations plus anciennes sont présents.
Titre : Le feu d'épaves
Poète : Joseph Autran (1813-1877)
Recueil : Les Poèmes de la mer (1859).
La maison du pêcheur, qui près du flot s'élève,
Entre ses murs étroits nous avait accueillis.
C'était l'heure du soir, l'heure propice au rêve.
La mer, sous une brise, arrivait à la grève
En doux et larges plis.
A travers la croisée ouverte sur la plage,
L'œil distinguait non loin, — silencieux tableau,
Quelques arbres épars au rougissant feuillage,
L'ancien phare, la tour, et les murs d'un village
Qui s'avance dans l'eau.
C'était aux jours d'octobre, et quoiqu'à la fenêtre
Le vent qui se jouait n'annonçât point l'hiver,
Nous avions au foyer, sans y songer peut-être,
Allumé quelque bois de vieux chêne ou de hêtre...
Épaves de la mer.
Et, l'œil sur ces tisons, nous causions à voix basse
De l'Océan voisin, du flux et du reflux,
Des marins en péril que l'ouragan pourchasse,
Du vaisseau démâté qu'on hèle dans l'espace
Et qui ne répond plus.
Poursuivant au hasard le fil des rêveries,
Nous parlions, à leur tour, des naufrages du sort,
Des croyances en deuil par le siècle meurtries,
Et des amours éteints, — et des âmes flétries,
Dont le doute est la mort.
Devant nous, du passé, dans leur fraîcheur première,
Les pâles souvenirs se dressaient à la fois,
Les blanches visions de grâce printanière...
Et l'occident, là-bas, endormait sa lumière,
Et nous baissions la voix.
Sous les obscurs lambris teints d'une lueur sombre,
La mer nous envoyant son rythme lent et doux,
Chacun de nous semblait aux yeux de l'autre une ombre ;
Et, toujours plus songeurs, nous repassions le nombre
Des jours vécus par nous.
« Les choses de la vie au néant emportées
Sont mornes à revoir aux pâleurs de la nuit.
Laissons-les, vous disais-je, où Dieu les a jetées.
De la mémoire, à deux, les pages feuilletées
Rendent un triste bruit ! »
Les tisons, à nos pieds, fumaient à peine encore ;
Le jour dans un nuage expirait au couchant.
Alors, — ombre du soir que son reflet colore, —
Une femme passa, qui, de sa voix sonore,
Chantait un divin chant.
A la marge des eaux, forme entrevue à peine,
Dans le rayon qui meurt elle était belle à voir.
Ce qu'exhalait au vent sa voix pure et sereine,
C'était le chant joyeux de la vie encore pleine
De croyance et d'espoir.
Et dans l'âtre, soudain, des épaves en cendre
Un dernier feu jaillit comme une langue d'or.
Et tous deux, en nous-même heureux de redescendre,
Nous sentîmes aussi que nos cœurs pouvaient rendre
Une étincelle encore !
Joseph Autran.
TIGNARD YANIS @TIGNARDYANIS 3 h il y a 3 heures
LA LAÏCITÉ EST UNE PHILOSOPHIE ET SA NAISSANCE VIENT DE LA RÉPUBLIQUE. ELLE IMPLIQUE LA RESPONSABILITÉ DE SOI
VERS LES AUTRES ET DE CEUX CI VERS LE NOUS. ELLE DÉMONTRE UNE DIFFÉRENCE DE PENSÉE POUR ÉTABLIR
CE LIEN DE DÉMOCRATIE ET D'ÉTHIQUE : LE PEUPLE.
TAY
LA LAÏCITÉ SOUFFLE SUR LA RÉALITÉ, LA RECONNAISSANCE ET LA LANGUE. SA RECHERCHE N'EST PAS D'ÉTABLIR
DES PRIVILÉGIÉS ET LA COMMUNICATION EST UN ASPECT SPARTIATE DE SA CONSCIENCE :
L'IMPROBABLE N'EST PAS L'IMPOSSIBLE.
TAY
NOUS SOMMES DANS DES PÉRIODES DE CHOIX OÙ LE IMPLIQUE CHERCHE LA DÉMONSTRATION. CHACUN SE CULPABILISE
À DONNER, À SUIVRE OU À SUBIR DES DÉCISIONS DANS SON EXISTENCE QU'ELLES SOIENT AMOUREUSE, POLITIQUE, SALARIALE
ET AUTRES : IL Y A DES PUCES SUR LE CHAT.
TAY
LE TERRITOIRE A SOUFFLÉ SUR LE PEUPLE ET IL Y A DES INTERLOCUTEURS QUI PERDENT LE CONTRÔLE SELON LES CONTEXTES
ET LES MESSAGES. LES MÉTAPHORES SUR LES VISIONS DEVIENNENT DES SUJETS DE MENACES VERBALES ENTRE
CERTAINS ENTITÉS DE LA CLASSE POLITIQUE.
TAY
L'AUDE ET LA CORSE... LE MOSCOU - PARIS... LA TEMPÊTE OURAGAN XYNTHIA...
ON VIENT NOUS DIRE QUE C'EST TOUS LES SIÈCLES ET DEPUIS VAUBAN, ON PEUT DIRE QUE LA FRANCE N'A PAS SU RÉAGIR,
INTERPRÉTÉE ET PRÉPARÉE LA POPULATION : BIEN PLUS QU'UNE NAÏVETÉ, C'EST UN CRIME.
TAY
AUDE. DES MILLIONS DE CUBES D'EAUX DOUCES PERDUES DANS LA MER ALORS QUE LES AGRICULTEURS PUISSENT
DANS LEURS STOCKS D'HIVER : LES PRIX AUGMENTENT ET CE MANQUE DE STRUCTURE VA PROVOQUÉ
DE LA MISÈRE AUX SINISTRÉS, À L'AGRICULTURE ET AUX PEUPLES : OÙ SONT LES ÉTUDES ?.
TAY
JOSÉ BADIE D'ARCY, LE REGARD, LA VÉRITÉ ET L'AMOUR.
http://leclandesmouettes.1fr1.net/t893-jose-badie-d-arcy-le-regard-la-verite-et-l-amour#9522 …
Hijo de la Luna.
https://www.youtube.com/watch?v=dK_FHUe5UiE …
LA DÉMOCRATIE, L’ÉTERNEL, L'ANIMAL ET JÉRUSALEM.
http://la-5ieme-republique.actifforum.com/t561-la-democratie-leternel-l-animal-et-jerusalem …
LA FEMME DOIT ÊTRE LIBRE DU DESTIN ET DE SON MARIAGE.
POUR MON AMI, JOSÉ BADIE D'ARCY.
TAY
LE JUGE DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER...
MINISTRE DU SECOURISME COMMUN
DE LA RÉPUBLIQUE D’ISRAËL ET DE LA COMMUNAUTÉ PARLEMENTAIRE DE LA PALESTINE
OU
CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie
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Kounak le chat....